Édition du lundi 31 mars 2008
Il n'y a pas de «dérapage» des finances des collectivités territoriales, affirment les maires de France
Après que le ministre du Budget ait annoncé, vendredi, que la différence entre le déficit prévu de lensemble des administrations publiques françaises, 2,4% du produit intérieur brut, et le chiffre définitif, estimé à 50,3 milliards deuros, soit 2,7% du PIB, serait due, pour les deux tiers, «à un dérapage des dépenses des collectivités locales qui nont pu dégager suffisamment dautofinancement pour financer leurs investissements», l'Association des maires de France a affirmé quil «ny a pas de «dérapage» des finances territoriales.
Dans un communiqué diffusé vendredi en fin de journée, lAMF estime «quon ne peut accuser les collectivités territoriales de mauvaise gestion et tient à rappeler au gouvernement que:
- les collectivités territoriales ne peuvent emprunter que pour financer leurs dépenses déquipement, contrairement à lÉtat qui sendette pour financer son déficit de fonctionnement;
- la dette totale des collectivités sélève à 136 milliards, celle de lÉtat atteignant 1.027 milliards, alors quelles réalisent 72% des investissements publics civils (1). Ces investissements ont été autofinancés en 2007 à hauteur de 70% (soit 36 milliards), ce qui nest pas le cas pour lEtat;
- au moment où les dotations de lÉtat et les recettes fiscales stagnent, les collectivités sont dans lobligation, pour financer une partie de leurs investissements, qui bénéficieront aux générations futures, de recourir à lemprunt. Tel a été le cas en 2007: elles ont emprunté environ 20,7 milliards deuros et en ont remboursé 14,4.»
LAMF «regrette cette nouvelle stigmatisation, alors même que la Conférence nationale des exécutifs avait engagé un processus pour rétablir des relations de confiance entre lEtat et les collectivités territoriales pour une remise à plat de lensemble des politiques publiques et de leur financement.»
(1) Les dépenses déquipement des collectivités territoriales ont progressé de 8% en 2007 (+3 milliards deuros), ce qui correspond à lévolution habituelle constatée en fin de cycle du mandat municipal notamment. En 2000, lévolution constatée était de +12% par rapport à lannée précédente (+2,6 milliards deuros), soit un niveau dévolution sensiblement équivalent.c=http://www.u
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2